Un État non stratège de l’avenir professionnel de sa jeunesse, ——/partant du primaire à l’université, est non seulement dans l’assistanat gratuit mais également dans le tâtonnement à répétition du système éducatif et professionnel, face aux urgences et programmes politiques du moment.
En 2024, la dette moyenne d’un diplômé américain avoisine 30.000 à 40.000 dollars c’est-à-dire 16 à 22 millions de francs CFA.
À côté des bourses d’études non remboursables et autres des prêts privés, l’étudiant américain bénéfice également d’un programme de Travail-Étudiant effectué partiellement en parallèle avec les études, sur le campus ou dans des institutions partenaires du Programme et mieux encore des prêts fédéraux, remboursables après l’obtention du diplôme, au cours de sa carrière professionnelle
Pourquoi jusque-là, l’Etat du Sénégal n’accorde pas des prêts aux étudiants pour financer leurs supérieures, remboursables durant leurs carrières professionnelles ?
Le ministre du l’Enseignement Supérieur, Monsieur Abdourahmane Diouf a dit qu’un étudiant sénégalais coûte à l’Etat 1.178.742 par an.
Ah bon ?!! Et les membres du gouvernement, combien coûte chaque ministre à l’Etat du Sénégal, entre le cumul de leurs salaires mensuels et les avantages gracieusement mis à leur disposition ?
Comme dépenses de l’Enseignement supérieur, le ministre a avancé les montants suivants:
- 76, 894 milliards FCfa pour les bourses nationales,
- 7,546 milliards F Cfa pour les Bourses étrangères,
- 30 millions de repas/an, qui font 45 milliards FCFA consacrés à la restauration.
Qu’est-ce qui empêche l’Etat du Sénégal de trouver d’autres mécanismes de levée stratégique de fonds pour faire face à ces dépenses ?
Concernant les effectifs de l’Enseignement supérieur qui sont :
- 286 169 étudiants (public et privé),
- 2 495 enseignants-chercheurs,
- 9 universités publiques,
- 73 facultés,
- 223 départements,
- 2 écoles nationales (Poly-technique de Thiès & ENSA),
- 15 écoles doctorales
- 7 Crous (26567 lits)
- 31 restaurants universitaires.
Personnellement, je vois dans chaque segment de ces effectifs, des niches d’opportunités économiques non exploitées, de la création de plus-value méconnue par son ministère pour mieux supporter les dépenses substantielles de l’Enseignement supérieur, tout en mettant l’étudiant dans les conditions optimales en classe et sa vie son campus universitaire.
Je conseille vivement le ministre de regarder chaque franc dépensé, avec un œil d’investisseur. Il verra comment l’Etat pourra collaborer étroitement avec les initiatives citoyennes, le secteur privé, les partenaires et acteurs de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Car les études supérieures et la formation professionnelle sont les étapes clés pour préparer un capital humain hautement qualifié au service du développement d’une nation.
En qu’ETAT-NATION, ensemble pour l’avenir professionnel des étudiants.
Aujourd’hui, c’est avec dépit que je trempe ma plume dans l’encre de ma conscience citoyenne, pour parler de l’Enseignement supérieur et de l’accompagnement des étudiants dans leurs études supérieures et leur avenir professionnel. Faute d’une vision structurée du système éducatif, je suis un pur produit d’une injustice mal-intentionnée de la part de l’Etat du Sénégal dans mes études supérieures. Je ne vais pas me pencher sur les détails mais toujours est-il que n’eut été ma tenacité positive, ma soif du Savoir, et ma rencontre avec une bonne étoile, jamais j’aurais atteint ce niveau de compétences intellectuelles et d’expériences professionnelles.
Bref !! Comme quoi, la persévérance est le terreau fertile d’un esprit optimiste.
PlumeCitoyenne
MaremKANTE





