Lors de son intervention sur TF1 ce mardi 13 mai, Emmanuel Macron a évoqué en fin d’émission plusieurs thèmes touchant la jeunesse d’aujourd’hui : santé mentale, obésité infantile, sport à l’école et dérives des réseaux sociaux. Voici ce qu’il faut retenir.
Sommaire
- Santé mentale des jeunes : « Le sujet est majeur »
- L’obésité infantile : « On mange trop de sucre »
- Sport à l’école : « Il faut que ce soit une vraie priorité »
- Réseaux sociaux : vers un référendum ?
C’est un format inédit qui a retenu l’attention des familles. Face à Salomé Saqué et Tibo InShape, deux figures influentes auprès des jeunes, Emmanuel Macron a tenté lundi soir sur TF1 de répondre aux inquiétudes d’une génération en mal de repères. Santé mentale, sédentarité, alimentation, réseaux sociaux… autant de sujets qui touchent les enfants et les adolescents, mais aussi leurs parents. Décryptage de ce qu’il faut retenir.
Santé mentale des jeunes : « Le sujet est majeur »
« Nos jeunesses ont vécu des transformations majeures », a reconnu Emmanuel Macron face à la journaliste Salomé Saqué, évoquant les épreuves auxquelles les enfants et les adolescents ont été confrontés ces dernières années : le dérèglement climatique, le terrorisme, la pandémie de Covid-19 ou encore l’impact des réseaux sociaux. Il pointe notamment le manque criant de professionnels de santé mentale en France, tout en dénonçant une coopération insuffisante entre psychologues et psychiatres. “Pendant des décennies, on n’a pas formé assez de psychiatres” a-t-il assuré. Pour lui, il est nécessaire de « renforcer » le système existant et de former davantage de psychiatres.
L’obésité infantile : « On mange trop de sucre »
L’influenceur Tibo InShape a interpellé le président sur les problèmes d’obésité et de sédentarité chez les jeunes. Réponse directe du chef de l’État : « C’est un sujet dramatique. L’obésité touche 20 % des enfants. On mange trop de sucre, trop de produits ultra-transformés. » Il a insisté sur la nécessité d’une « révolution de nos habitudes alimentaires » et s’est engagé à renforcer les contrôles sur la qualité nutritionnelle des produits distribués à la cantine et dans les distributeurs automatiques des établissements scolaires. « Il faut qu’on bouge plus et qu’on mange mieux », a résumé le président, appelant à « une mobilisation de l’Éducation nationale, des collectivités et des familles ».
Sport à l’école : « Il faut que ce soit une vraie priorité »
« Un adulte sur deux est en surpoids ou obèse. Un enfant sur quatre est concerné. Pourquoi ne pas introduire des cours de nutrition dès l’école, et augmenter le nombre d’heures de sport ? », a lancé Tibo InShape au président. En réponse, Emmanuel Macron a défendu son action en mettant en avant l’héritage des Jeux olympiques : « Grâce aux JO, nous avons mené une révolution culturelle. Les 30 minutes de sport par jour à l’école, c’est un outil formidable contre le surpoids. C’est une école de la confiance et de l’attention. » Il a également rappelé l’ajout de « deux heures de sport supplémentaires au collège » et assuré vouloir « poursuivre cette révolution culturelle ». Le président a aussi souligné s’être « battu pour le petit-déjeuner gratuit à l’école primaire », dans une logique de prévention globale en matière de santé.
Réseaux sociaux : vers un référendum ?
Emmanuel Macron a également ouvert la porte à l’organisation de référendums dans les mois à venir, notamment sur des sujets touchant directement la jeunesse. Parmi les pistes évoquées : l’interdiction d’accès aux réseaux sociaux pour les moins de 15 ans. « Il y a une crise de l’autorité et une jeunesse persécutée par les réseaux sociaux », a-t-il déclaré, soulignant l’urgence de mieux encadrer ces usages. « Il faut protéger nos enfants. Je suis favorable à une vérification de l’âge sur les réseaux, pour garantir que nos ados et nos plus jeunes soient à l’abri. »
Le chef de l’État a par ailleurs évoqué la possibilité d’un référendum multiple autour de grandes réformes économiques, éducatives et sociales. Parmi les thèmes envisagés figure notamment celui des rythmes de vie de l’enfant.
