ACCUSATION DE JIHAD (1895)
Cheikh Ahmadou Bamba fut arrêté puis mis en prison à Saint-Louis
Le 5 Septembre 1895, le Conseil Privé colonial décida de l’exiler au Gabon, sous la fausse accusation qu’il était en train de préparer un Jihâd armé contre les colons français. Il demeura très serein devant les charges retenues contre lui et signa au bas du procès-verbal qui lui fut présenté, la sourate Al-Ikhlâs du Coran, symbolisant l’Unicité absolue de Dieu.
Le rapport final du Conseil Privé statua : « Il y avait lieu d’exiler Cheikh A. Bamba au Gabon, jusqu’à ce que l’agitation causée par ses enseignements soit oubliée au Sénégal. »
Au cours de la détention de Cheikh A. Bamba à Saint-Louis, des dignitaires religieux de la ville, affligés par la décision prise en son encontre, lui suggérèrent d’interjeter appel ; ce à quoi il ne consentit point, en leur répondant avec sérénité : « Je me suffis de Dieu, en dehors d’un quelconque autre maître. Je me suffis du Prophète Muhammad, en dehors d’un quelconque autre intermédiaire. »