Parti de la Vérité pour le Développement
P.V.D.
PROGRAMME D’ORIENTATION
POUR
LE DEVELOPPEMENT DU SENEGAL
I – ORIENTATION GENERALE
Le Peuple du Sénégal a proclamé solennellement son indépendance et son attachement aux
droits fondamentaux de l’Homme.
S’inspirant de l’Unicité de DIEU qui recommande la tolérance, le P.V.D. proclame, aussi, le
respect et la garantie intangible des libertés politiques et syndicales, des droits et des libertés
de la personne humaine, de la famille et des collectivités locales,
Soucieux de préparer la voie de l’unité des Etats de l’Afrique et d’en assurer les perspectives,
Conscient de la nécessité d’une unité politique, culturelle, économique et sociale
indispensable à l’affirmation de la personnalité africaine,
Conscient des impératifs historiques, moraux et matériels qui unissent les Etats africains,
Le PVD ne ménagera aucun effort pour la réalisation de l’Union Africaine.
La République du Sénégal est laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la
loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, de race, de sexe, de religion. Elle respecte
toutes les croyances.
C’est dans ce cadre qu’il convient de placer les fondements de l’action du Parti de la Vérité
pour le Développement (P.V.D.) qui, s’inspirant de la Vérité et du Réalisme, a pour ambition
de conquérir le pouvoir par la voie démocratique, afin d’apporter les solutions idoines aux
problèmes de développement scientifique, technologique, économique, environnemental,
culturel et social du Sénégal et de l’Afrique.
Ces orientations reposent sur un ensemble de plans, programmes et démarches tendant vers un
projet de société spécifiquement sénégalais et africain, fondé sur la Vérité et le Réalisme. Il
vise, en priorité, l’épanouissement intégral de tous les Sénégalais sans exclusive, par la
promotion et la mise en œuvre de politiques qui réduisent les inégalités, privilégient l’intérêt
général et renforcent l’intégrité morale et l’amour de la Patrie.
II – STRATÉGIES DE RÉDUCTION DES INÉGALITÉS
La totalité des villes du Sénégal tiendrait sur moins de 1% du territoire national, accaparant
plus de 70% des investissements et drainant, ainsi, une partie significative de la population
active. Celle-ci s’adonne principalement aux secteurs tertiaire et quaternaire et, très peu, dans
les secteurs de la production. Cette disparité majeure va entraîner toutes les autres inégalités.
a) Les inégalités d’opportunité
Les inégalités d’opportunité seront éliminées entre groupes et entre individus, en donnant à
tout Sénégalais les mêmes chances de réussite et d’exercice des responsabilités individuelles
et collectives.
b) Les inégalités dans l’accès à l’Alimentation
Dans la perspective d’une réduction de la dépendance alimentaire vis-à-vis de l’Extérieur, les
capacités de production agricole nationale seront renforcées à travers l’accroissement de
l’investissement dans tous les secteurs de la chaîne alimentaire et la préservation des
ressources naturelles.
c) les inégalités dans l’accès aux Services de Santé
Les inégalités dues à l’accès aux services de santé seront réduites à travers une politique de
formation, de construction d’équipements et d’infrastructures sanitaires et nutritionnelles de
proximité et de structures hospitalières modernes au niveau de chaque département du
Sénégal. La Médecine locale sera réhabilitée et dotée de moyens conséquents pour capitaliser,
moderniser et améliorer son patrimoine, à travers une recherche appropriée.
d) Les inégalités d’accès à l’Éducation et à la Formation
Le système éducatif doit être ouvert, mais enraciné dans nos valeurs culturelles, morales et
religieuses, afin de donner à tout Sénégalais et à toute Sénégalaise les dispositions
intellectuelles pour recevoir l’information à travers l’école. Ainsi, les groupes sociaux, aussi
différents qu’ils soient, choisiront le système éducatif adapté à leurs valeurs et à leur milieu, et
bénéficieront d’un traitement spécifique et équitable de la part de l’État.
La Science, la Technologie ou la Connaissance pourra s’exprimer dans n’importe quelle
langue et par n’importe quel groupe social. Aujourd’hui, l’Informatique, les Sciences
physiques, les Mathématiques, l’Aéronautique voire l’Aérospatiale, etc., sont déclinées dans
plusieurs autres langues qui, jadis, ne comptaient pas. Les technologies les plus performantes
sont fabriquées en japonais, en chinois. Pourquoi pas aujourd’hui dans nos langues ?
Les exigences de l’entrée à l’École ne concernent pas seulement les apprenants (élèves et
étudiants), mais surtout les enseignants qui sont les dépositaires des connaissances à
transmettre. L’enseignant doit être un modèle de compétence et de vertu, à l’abri du besoin. Il
est l’éducateur de toute la Société et, à ce titre, il doit mériter une attention et un traitement
particuliers.
e) Les inégalités villes-campagnes
Pour réduire les disparités entre les villes et les campagnes, l’option de base proposée par le
P.V.D. est un développement rural fondé sur l’émergence de nouveaux pôles de production
qui s’appuient sur l’implantation massive des industries rurales autour de l’Agriculture,
l’Élevage, la Pêche, les Ressources naturelles et minières. L’on veillera, particulièrement, à ce
que les chaînes de valeurs de chaque secteur, telles que les unités de transformation, soient
aussi implantées en milieu rural et non en ville. En vérité, c’est l’espace rural qui devrait
plutôt servir de vitrine à l’Industrie.
f) Les inégalités de Genre
Le sexe, le handicap ou l’âge ne sera plus un critère de sélection pour participer au
développement de la Nation. La compétence, le mérite et l’intérêt collectif doivent servir de
référence pour accéder à toute ressource, y compris le travail, les revenus et les services
sociaux. Ainsi, sera renforcé l’accès des femmes, des jeunes, des personnes du 3ème âge, des
personnes handicapées et des groupes culturellement vulnérables à toutes les opportunités de
développement économique et social et à toutes les richesses de la Nation.
g) Les inégalités d’accès au Logement et aux Infrastructures urbaines et
d’assainissement
Une politique de l’Habitat, transparente, démocratique et sociale, inspirée de nos réalités
socio-économiques, sera définie. L’Habitat sera accessible aux revenus les plus faibles, y
compris les acteurs du secteur primaire. Les grandes villes comme Dakar, Diourbel, Touba,
Thiès, Saint-Louis, Ziguinchor, Kaolack, Tambacounda, Matam, Kolda, Louga, Mbour,
Fatick, Kaffrine, Kédougou, Sédhiou, etc., feront l’objet d’une planification urbaine d’un type
nouveau qui privilégie le concept de villes nouvelles à vocation économique, sans perturber le
schéma originel de la ville ancienne.
III – ORIENTATIONS SECTORIELLES MAJEURES
Développement de l’Agriculture
La politique agricole doit contrôler au moins 60 % de la production agricole qui, aujourd’hui,
est déterminée à plus de 60% par la pluviométrie. L’accès et le disponible alimentaire doivent
pouvoir libérer du temps au peuple, pour lui permettre de faire autre chose. C’est pourquoi,
l’on insistera principalement sur la Sécurité alimentaire qui, cette fois-ci, se résume plutôt par
la capacité interne à répondre, à tout moment, à une demande alimentaire. Par ailleurs, l’on
mettra l’accent, surtout, sur une agriculture moderne, compétitive et génératrice de revenus,
autour de nouveaux pôles de production, de transformation, de commercialisation et de
consommation.
Il est, aussi, urgent d’appuyer par un financement soutenu l’agriculture familiale, source de
revenus pour la majorité des paysans du Sénégal. Cela passe par la formation massive des
producteurs aux meilleures pratiques agricoles développées par la recherche, la remise sur
pied d’un programme et d’un service national de promotion agricole et la création d’un fonds
national de garantie pour le financement des crédits, d’intrants, d’équipements et de
commercialisation.
Le sous-secteur de la transformation des producteurs agricoles et de l’industrie alimentaire
doit, aussi, bénéficier des services publics de formation, d’appuis techniques et de
financement, avec la participation effective du Secteur privé.
Au point de vue institutionnel, il faudra créer un Ministère de l’Agriculture et de
l’Agrobusiness, avec des services spécifiques qui s’occuperont séparément de l’agriculture
familiale et de l’agrobusiness. Le sous-secteur de l’Élevage doit, aussi, être rattaché à
l’Agriculture et bénéficier des mêmes mécanismes de soutien.
Dans cette perspective, le budget consacré à l’Agriculture devra être, au minimum, de 10% du
budget national, sinon plus.
Il convient, pour rompre la dépendance vis-à-vis de la pluviométrie et s’acheminer résolument
vers une agriculture moderne et auto-suffisante, de promouvoir une véritable politique de
maîtrise de l’eau pour cultiver et produire douze mois sur douze.
Développement des Pêches
Le Sénégal dispose de l’environnement naturel pour le développement des ressources
halieutiques. Les côtes sénégalaises, jadis poissonneuses, souffrent d’une pêche intensive et
discriminatoire. Le poisson devient rare. Il convient, à l’image de l’Agriculture et de
l’Élevage, de se tourner vers la production du poisson par l’Aquaculture et, surtout, par le
développement des fermes marines, tout en préservant nos ressources halieutiques. La
cueillette pour l’Agriculture et la chasse pour l’Élevage étant révolue, la pêche au poisson
naturel doit être repensée en faveur d’une stratégie de production systématique du poisson.
Cette stratégie, lorsqu’elle s’imposera, devra impliquer les pêcheurs traditionnels, avec un
programme approprié de formation, de conseil et, surtout, d’investissement conséquent ; les
contrats avec les Partenaires extérieurs devant préserver la pérennisation de la ressource au
profit de tous les acteurs.
Il convient de faire respecter scrupuleusement les périodes de repos biologique pour
sauvegarder la régénération des espèces et de réglementer plus strictement les licences de
pêches accordées aux navires-usines qui pillent scandaleusement nos ressources.
Développement du Commerce et de l’Industrie
À l’instar des pays émergents qui ont bâti leur développement économique par le biais des
Petites et Moyennes Entreprises (P.M.E.) et des Petites et Moyennes Industries (P.M.I.), le
P.V.D. mènera un politique démocratique et décentralisée de création de zones franches de
développement autour de nouveaux pôles de production et de transformation.
Des mesures d’incitation seront prises pour faciliter l’encadrement, la formation, l’accès aux
prêts bancaires et aux financements et, surtout, l’allégement de la fiscalité. L’objectif visé à
long terme est d’arriver à la création de regroupements de P.M.E./P.M.I. en grandes structures
industrielles détenant de grands moyens financiers ou pouvant accéder à d’importants moyens
qui puissent leur permettre de fabriquer des produits de qualité et de faire face à la
concurrence. La micro entreprise bénéficiera d’un traitement spécial, au même titre que la
P.M.E.
La finalité de cette orientation sera de doter le Sénégal d’un tissu industriel et de services
performants, avec un label de qualité à vocation exportatrice vers le Continent africain et les
grands marchés mondiaux.
Développement des Sciences et des Technologies
Il faut développer au Sénégal une culture scientifique et technologique. Tous les produits de
grande consommation sont des produits de technologie dont nous devons maîtriser la
production. Par conséquent, la Recherche scientifique doit être réhabilitée, renforcée et
rapprochée du tissu de production. De même, les producteurs et les industriels doivent
s’intéresser à la Recherche et participer à son financement.
La dissémination des résultats de la Recherche sera assurée à travers des services de
vulgarisation rattachés aux Universités et Structures de recherche. En outre, un système
d’information et de partage des résultats de la Recherche sera mis en œuvre à travers des
rencontres entre chercheurs d’une part, et entre les chercheurs et le public, d’autre part. Des
dispositions particulières diversifiées et soutenues seront prises à chaque occasion, pour
sanctionner positivement la découverte et l’innovation.
Il convient de rendre l’initiation à la Science et à la Technologie plus précoce, en
l’institutionnalisant dès l’Élémentaire, voire le Préscolaire ou la Case des tout-petits.
Promotion des Technologies de l’Information et de la Communication
Les Technologies de l’Information et de la Communication (T.I.C.) ont l’avantage d’être
accessibles à tous les peuples, en ce sens qu’elles ne demandent que de l’intelligence et
l’accès à la formation et aux outils et équipements informatiques. Elles constituent un facteur
de contact permanent d’échanges de biens et services. Le P.V.D. s’appuiera sur les T.I.C. pour
raccourcir le chemin vers le Développement.
Renforcement des Infrastructures, des Équipements et des Moyens de Transport
Le P.V.D. s’inscrit dans la logique des infrastructures structurantes et durables sur l’ensemble
du territoire. Sa politique en la matière sera ambitieuse et diversifiée dans la conception, la
construction, la réhabilitation et la maintenance de grandes infrastructures.
Ces infrastructures concernent, aussi, celles sociales telles que les hôpitaux et centres de
santé, les écoles et universités ainsi que celles productives telles que les grandes conduites ou
adductions d’eau avec leurs stations de pompage, etc. Mieux, le P.V.D. engagera le secteur
privé dans cette vaste initiative de reconstruction nationale.
Intégration Africaine et Diplomatie
Les économies de nos états indépendants ne sont pas durables dans le contexte actuel de
mondialisation de tous les secteurs d’activité. Seuls les grands ensembles démographiques et
géographiques pèseront demain sur l’échiquier politique mondial. L’Afrique ne doit pas
ignorer sa position et son poids géographique ainsi que son poids démographique non
négligeable, pour déjà constituer un marché incontournable à l’avenir. Le P.I.B. fondé sur le
marché intérieur ainsi que l’aide extérieure comme ressources financières ont montré la
preuve de l’inefficacité de cette stratégie pour développer individuellement les États africains.
L’intégration africaine est la réponse pour accélérer la croissance économique du Continent.
La Mission ou la Représentation diplomatique est, généralement, à vocation politique.
Compte tenu des enjeux actuels, il convient à présent de lui donner une orientation
principalement économique et commerciale. Nos Ambassades devront être les portes d’entrée
à l’investissement et, aussi, des vitrines commerciales. Par conséquent, les xperts devraient
plutôt constituer l’ossature de la Diplomatie et non le contraire.
Défense nationale et Sécurité intérieure
La Défense nationale est, principalement, une question de ressources humaines compétentes
et d’équipements adéquats. En dehors de sa mission de défense, l’Armée doit s’impliquer,
quotidiennement, dans les actions de développement auprès des populations. Pour cela, le
P.V.D. va insérer dans le curriculum de formation du militaire d’autres qualifications qui
relèvent des compétences civiles. A côté de la Santé et du Génie civil qui sont déjà
incorporés, l’Agronomie, la Pêche, l’Industrie, etc., devront compléter la formation du
militaire. La discipline et la rigueur militaire sont des atouts pour réussir l’intégration civilo-
militaire.
La sécurité intérieure sera décentralisée et non déconcentrée, avec l’implication des
Collectivités locales.
Justice
Elle doit être indépendante, compétente, impartiale et incorruptible. Le P.V.D. va matérialiser
la séparation des pouvoirs, en instituant un mur de séparation. L’appareil judiciaire sera,
surtout, renforcé par des ressources humaines accrues et des moyens techniques de qualité,
afin de supprimer toutes les lenteurs qui entravent sa marche. Les compétences judiciaires
seront sollicitées et impliquées davantage dans la préparation et la négociation des
programmes économiques, et des contrats qui les sous-tendent.
Énergie et Mines
La politique de recherche minière et énergétique du Sénégal doit être renforcée, car la position
géographique et les caractéristiques géologiques du Sénégal indiquent des dispositions
minières et énergétiques intéressantes. Il s’agit, dans ces domaines sensibles et stratégiques,
d’assurer une maîtrise adéquate et un contrôle national.
Dans le domaine de l’Énergie, le P.V.D. fera autrement.
D’abord, il jouera sur les atouts naturels du Sénégal en la matière, en exploitant toutes les
possibilités qui s’offriront. A cet effet, une véritable « École de l’Énergie », à tous les niveaux
de formation, sera mise en place partout où besoin sera. La Recherche sera spécialement dotée
de moyens pour asseoir une bonne politique de veille. Dans ce domaine, il s’agira plutôt de
faire tourner la roue que de l’inventer.
Ensuite, le P.V.D. va élaborer une stratégie de recherche endogène, soutenue dans le cadre
d’une politique de coopération avec les pays amis.
Dans le domaine des Mines, le Sénégal, d’après les résultats préliminaires, se prépare à
devenir un pays minier. Le P.V.D. veillera à ce que les retombées économiques de l’activité
minière soient profitables aux populations. Mieux, les revenus de la Mine ne doivent pas
servir à équilibrer la balance commerciale alimentaire toujours déficitaire, mais à renforcer le
potentiel de production agricole, permettant de libérer le pays de la dépendance alimentaire.
Promotion touristique et Développement économique de l’Artisanat
Au Sénégal, le printemps dure 9 mois dans sa frange côtière. Si tous les oiseaux migrateurs et
les poissons convergent vers le Sénégal durant cette période, la même raison pourrait, aussi,
inspirer les touristes. Mais, cela ne suffit pas. La position géographique du Sénégal qui le
place quasiment au centre du monde utile, à égale distance entre l’Europe et l’Afrique d’une
part, et entre les Amériques et l’Asie d’autre part, est déterminante pour faire du pays une
destination de choix, si une politique intelligente du Tourisme est couplée avec un choix
politique de faire du Sénégal une plaque tournante économique de rang mondial. En effet, il
suffit de placer des cercles concentriques dont Dakar serait le centre, pour s’apercevoir qu’en
moins de 8 heures de vol à la ronde, on a couvert le monde utile. Le Sénégal est un hub
naturel. Le développement touristique peut, par conséquent, s’appuyer valablement sur une
maîtrise du transport aérien.
L’Artisanat devra suivre les tendances du développement touristique. Mais, le P.V.D.
apportera, encore, sa touche pour mettre l’accent sur l’unique facteur qui déclenche le
fonctionnement du système, c’est-à-dire le Point sensible. En effet, l’outil de production de
l’artisan est souvent obsolète, voire désuet. Il convient, seulement, de le moderniser pour
améliorer le rendu de son œuvre et, surtout, augmenter sa productivité.
Promotion d’un Environnement durable
La crise énergétique mondiale et les changements climatiques qui l’accompagnent vont
déterminer, encore très longtemps, les contours de l’environnement au niveau global, macro et
micro. Par conséquent, les politiques environnementales devraient s’adresser,
particulièrement, à ces niveaux. Si les origines des grandes inondations et des sécheresses
sont encore très peu connues, il en est moins de leur impact réel au niveau local et individuel.
La dégradation de l’environnement induit, généralement, un processus vicieux qui s’ébranle
comme une cascade de calamités et de désastres. Par exemple, la sécheresse entraîne un
déboisement, puis survient l’érosion des sols par l’eau des pluies pour donner, ensuite, de
mauvais rendements aux agriculteurs.
Le P.V.D. va promouvoir une approche duale par laquelle la protection, la sauvegarde et la
préservation de l’environnement doivent être couplées avec le concept de « production de
l’environnement » qui sera, fondamentalement, à la base de la restauration des écosystèmes
dégradés et la stimulation de cercles vertueux, aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain.
Santé
Le faible niveau de l’espérance de vie est sans commune mesure le défi qui reste à relever au
Sénégal et en Afrique.
Le P.V.D. veillera à ce que tous les indicateurs de santé contribuent à augmenter, très
sensiblement, l’espérance de vie, notamment par :
- une diminution très sensible du taux de mortalité infantile et du taux de morbidité en
général ; - une lutte intense contre les vecteurs des grandes endémies et l’assainissement des
environnements pathogènes ; - une sensibilisation de la femme et, surtout, la scolarisation des filles ;
- une construction et un équipement systématique de centres hospitaliers modernes dans
chaque Département du pays ; - un développement des ressources humaines à tous les niveaux où « l’École » restera le
creuset de la sensibilisation.
Il convient, également, d’avoir pour objectif, en matière de politique sociale dans le domaine
de la santé, à l’instar de toutes les nations développées, de viser la possibilité de rendre
gratuits les soins de santé pour les enfants et les personnes du troisième âge.
Jeunesse et Éducation
Avec plus de 70 % de sa population âgée de moins de 35 ans, l’Afrique montre qu’il est un
continent incroyablement jeune. Il y a de fortes chances qu’elle reste longtemps jeune avec
son taux actuel de croissance démographique. Cette situation recommande une politique de
jeunesse particulière pour, justement, désamorcer le péril démographique que cela comporte
et, surtout, faire de la jeunesse l’atout majeur du développement du Sénégal et de l’Afrique.
Le P.V.D. mettra l’accent sur une éducation obligatoire, de l’âge d’aller à l’école à l’âge de 18
ans. Cette jeunesse sera, ainsi, prête à continuer massivement dans l’Enseignement technique
et la Formation professionnelle fondée sur une solide initiation à la Morale.
Cette force vive de la population sera, alors, prête à se prendre en charge.
L’Éducation doit continuer à faire l’objet d’un investissement public soutenu, mais doit, aussi,
en permettre l’accès dans des conditions meilleures à tous ceux qui ont l’âge d’aller à l’école
et aux adultes qui désirent s’instruire ou continuer leur formation. En d’autres termes, l’âge ne
doit plus être un frein à l’acceptation d’un apprenant.
Cependant, à l’instar du Secteur privé éducatif, les établissements scolaires publics doivent
s’adapter à l’évolution de l’Économie, des Échanges internationaux et des Technologies. Par
conséquent, une revue complète et régulière des curricula doit s’opérer, en collaboration avec
les acteurs de chaque sous-secteur et les utilisateurs potentiels des sortants des Grandes
Écoles. Dans cette dynamique, les exclus de l’École, communément appelés apprentis et qui
sont une frange importante de nos acteurs économiques, doivent recevoir un encadrement
organisé par l’État avec l’appui d’acteurs sociaux et techniques, afin de leur permettre de
participer pleinement à l’effort de modernisation et de jouir d’une vie plus décente. Ce soutien
peut se faire à travers des programmes de regroupements des ateliers, de formation des
« patrons » et des apprentis, de financement des équipements et de facilitation de stages en
entreprise.
Ces propositions s’appliquent, également, aux élèves et étudiants instruits en langue arabe ou
dans les langues locales.
Il convient d’indiquer que la seule solution viable pour rendre notre système éducatif
réellement performant serait de construire une véritable Université digne de ce nom, avec
toutes les filières dans chaque capitale régionale et d’accroitre considérablement le
recrutement d’enseignants du Supérieur, afin de désengorger l’Université Cheikh Anta DIOP
de Dakar, en fixant les étudiants dans leurs propres régions et rendre le ratio enseignants-
enseignés correct, pour un encadrement sérieux des recherches.
Affaires religieuses
Absolument inspiré de l’Unicité de DIEU, le P.V.D. cultive la Tolérance et l’Ouverture.
Convaincu que l’exclusion est souvent à l’origine des conflits interreligieux et interethniques,
le P.V.D. rassemble, en son sein, tous les citoyens, sans distinction de race, d’ethnie, de
religion ou de secte.
L’objectif principal étant la conquête du pouvoir par les suffrages, le P.V.D. reconnaît
l’identité de ses militants et encourage la pleine expression de leur foi. Au niveau du pays, le
P.V.D. va, davantage, promouvoir la Tolérance, en rapprochant les différentes convictions
par le développement du dialogue interne et la multiplication d’actions solidaires entre
citoyens de religions ou de sectes différentes.
La Religion étant un facteur de régulation sociale et un creuset pour la formation des citoyens,
le P.V.D. insistera sur le renforcement de l’Éducation morale, pour parfaire le comportement
et l’attitude de tous les Sénégalais, sinon de la grande majorité.
Planification et Prospective
L’urgence de trouver des solutions à l’ensemble des problèmes auxquels fait face le Sénégal
ne doit pas masquer l’impérieuse nécessité de planifier, programmer, pour surtout anticiper.
La planification et la prospective sont d’autant plus indispensables que nos interlocuteurs dans
la Coopération internationale ne nous interpellent que sur des questions concernant le moyen
et le long terme. Le P.V.D. mettra, en face, des équipes de veille, de prospective et de
planification, pour élaborer tous les scénari, afin de toujours permettre au Sénégal de choisir,
parmi les futurs possibles, celui que nous désirons vraiment avoir. Car, désormais, rien ne sera
plus urgent au point de toujours se précipiter pour accumuler des échecs et manquer, à chaque
fois, le véritable rendez-vous du Développement.
L’Économie
Tout est urgent et tout est prioritaire dans un pays pauvre à faible niveau de production et de
productivité, avec un P.I.B. annuel de seulement 8 milliards de dollars par an pour une
population de 13 millions d’habitants. Au sortir de la Colonisation en 1960, le Sénégal
indépendant n’héritait que d’un P.I.B. annuel de 0,6 milliard de dollars par an. En 1980, à la
fin de la magistrature du premier Président de la République, le P.I.B. n’avait augmenté que
de 3 milliards de dollars par an. En 2000, le second Président de la République ne laisse au
Sénégal que 4,6 milliards de dollars de P.I.B. par an. Aujourd’hui, après un peu moins de 50
ans d’indépendance, le P.I.B. stagne encore sous la barre des 8,6 milliards de dollars par an,
malgré les efforts fournis ces dernières années et la fluctuation du dollar.
En vérité, le Sénégal n’a ajouté que 8 milliards de dollars à son P.I.B. depuis 50 ans. En
combien d’années, alors, le Sénégal atteindra-il l’Egypte qui affiche un P.I.B. de 100 milliards
de dollars en 2006 ? Si nous appliquons les mêmes politiques économiques, il suffit de faire
une règle de 3 pour trouver la réponse que, hélas ! Le Sénégal atteindra le P.I.B. de 100
milliards de dollars dans 625 ans. Cette hypothèse, pourtant vraisemblable, s’érige comme un
véritable mur infranchissable devant l’avenir de tout un peuple.
Voilà pourquoi le P.V.D. propose de faire l’économie autrement : une économie réaliste
fondée, d’abord, sur la compréhension du véritable problème et sur l’identification d’une
approche pertinente qui sort des sentiers battus. Car, le Sénégal ne pourra jamais plus se
permettre d’avancer si lentement, au risque de voir sa jeunesse renier son identité pour fuir et
choisir, au prix de la vie, un autre pays ou une autre nation.
Toutes les grandes économies du monde qui ont privilégié l’Agriculture s’en sont sorti mieux
que les autres. La preuve, les grandes Nations agricoles dirigent, aujourd’hui, le Monde. En
Afrique, l’exemple de l’Egypte est éloquent. Ce pays fait le plus grand P.I.B. agricole de
l’Afrique et, pourtant, il n’y pleut pas une goutte d’eau. Toute son agriculture est irriguée.
Dans le domaine de l’Élevage qui ne semble pas être l’objet d’un traitement spécifique, il est
impératif de développer davantage les techniques modernes de croisement et d’insémination
artificielle, pour améliorer considérablement la race bovine et caprine, aussi bien en termes de
production de lait que de viande.
Une Éducation intelligente doit éviter de porter les effectifs vers des amphithéâtres à vocation
non technique, alors que les Instituts de Formation Professionnelle sont vides. Un choix de
développement orienté vers la Production a l’avantage de contrôler la demande, sans subir
une hémorragie de devises.
Le P.V.D. conduira une politique de développement fondée sur la Science et la maîtrise de la
Technologie, quel que soit le prix à payer dans l’immédiat car, le véritable enjeu du
développement est d’aller très vite dans la Croissance sans jamais s’arrêter.
Mais, le Réalisme commandera d’emprunter le chemin le plus court de tous : l’intégration de
toute l’Afrique.